Au moment de la sortie du beaujolais nouveau le 3ème jeudi de novembre, des fêtes et des banquets fleurissent désormais un peu partout dans les campagnes. C'est ainsi que l'AVCL organise depuis maintenant près de dix ans une soirée Beaujolais nouveau à la salle des fêtes de Neuville-sur-Vanne. Samedi 29 novembre, ce sont près de 150 convives qui avaient pris place autour des tables et du buffet dressé pour la circonstance. On pouvait déguster avec modération du Beaujolais, bien sûr, mais également du Côtes-du-Rhône  et du Gaillac primeurs.

    De l'avis de tous, organisateurs compris, la qualité des vins n'était pas fabuleuse, et ce, malgré plusieurs soirées de dégustation pour trouver LE bon vin bon marché.  Cependant, pour une bonne partie de l'assemblée, l'essentiel n'était pas le soutien à la filière viticole mais bel et bien l'amusement, le temps passé à table avec amis et connaissances, la possibilité de danser un rock, un tcha-tcha-tcha ou de faire sauter un bouchon...de champagne.

        Dans l'attente de pouvoir un jour être vêtu de la tunique bleue à étoile et fouler la pelouse du Stade de France pour jouer de nouveau contre le Brésil en finale de la Coupe du Monde, les têtes blondes de l'ASOFA  s'entrainent à l'adversité  en participant à des "plateaux" réguliers.

       Qu'est-ce qu'un plateau, expression qui a débarquée dans mon vocabulaire voici peu ?

       Le plateau rassemble les débutants, les poussins, les benjamins des différents clubs de football du département pour les opposer au cours de plusieurs mini-matchs de 10 minutes environ. Leur déroulement est très rigoureusement codifié par la Ligue de Football auboise. Les jeunes ont alors l'occasion de découvrir le jeu de ballon sous une forme moins ludique que lors des entrainements, et de vivre quelques intenses émotions sous l'effet de la pression adverse. Le long de la touche, des supporteurs, généralement les parents, sont tous acquis à la cause des jeunes et vibrent en phase avec les moments de possession du ballon de leur progéniture. Ils sont cependant très respectueux des autres d'en face et ne jettent pas de canette de bière sur le gardien adverse !

       L'ensemble donne une rencontre conviviale, sans enjeu, très décrispée. Une photo des tous les participants est prise à la fin et les entraineurs exigent que les enfants serrent la main de tous les adversaires en fin de match, première étape à l'apprentissage du fair-play. Enfin, le plateau se termine souvent par un moment gourmand quand boissons et gâteaux "faits maison" sont mis à disposition.

  Dimanche 6 octobre a eu lieu un derby entre l'ASOFA et la JSVPO (prononcer  "la JS"), c'est-à-dire, en gros, pour aller au-delà des sigles, un match entre Aix-en-Othe et Estissac.
       D'où vient d'ailleurs ce mot "derby", abondamment utilisé par les commentateurs sportifs à l'occasion de matchs entre équipes géographiquement rapprochées avec les classiques  OL-St. Etienne, Lens-Lille ou Troyes-Auxerre ? Aujourd'hui, un "derby" désigne un grand match de football ou de cricket en Angleterre mais il  provient du vocabulaire hippique. Les Britanniques employaient en effet initialement ce terme pour une course annuelle de chevaux à Epsom Downs (Surrey, Sud de l'Angleterre) mettant en jeu des chevaux de trois ans. Mais il a été introduit en fait en 1780 par le Comte de Derby (12^ème du nom) dans le cadre de rencontre sportives entre deux équipes voisines. Bref, "Derby", à l'origine, c'était un peu l' "Intervillages" anglois !
    Pour revenir à ce qui nous concerne, la match entre ASOFA et la JS fut nettement dominé par les premiers et très logiquement l'ASOFA ouvrit le score en deuxième mi-temps. Les othéens (en fait les gars de la JS) réussirent à mener 2-1 puis l'ASOFA réussit à revenir au score et à s'imposer 3-2 en fin de match.
    Et suivant la formule consacrée maintes fois à la télé: "L'ASOFA aura été vainqueur du derby du Pays d'Othe".
Photo: ASOFA